Publié le 8 nov. 2021 à 7:23Mis à jour le 8 nov. 2021 à 15:12
Le « quoi qu’il en coûte » a officiellement pris fin à la rentrée . Pour autant, le gouvernement a décidé de prolonger l’un des dispositifs phare de la politique de soutien aux entreprises : celui des prêts garantis par l’Etat. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi dans « Le Figaro » la prolongation de ces PGE jusqu’à fin juin 2022. « Toutes les entreprises qui avaient des perspectives avant la crise sanitaire doivent pleinement profiter de la reprise », explique-t-il.
L’exécutif va déposer un amendement en ce sens au projet de loi de finances pour 2022. Le feu de vert de la Commission européenne sera ensuite nécessaire. Cette dernière pourrait se prononcer sur ce dossier le 17 novembre.
Bouée de sauvetage
Ces prêts, distribués par les banques aux entreprises et qui disposent d’une garantie de l’Etat à hauteur de 90 %, devaient initialement prendre fin en juin 2021. Mais le gouvernement avait décidé d’ une première prolongation jusqu’à la fin de l’année . Les entreprises pourront finalement continuer à en profiter pendant encore six mois.
Les PGE sont présentés par le gouvernement comme la bouée de sauvetage qui, au plus fort de la crise sanitaire l’an dernier, a permis aux entreprises de garder la tête hors de l’eau. Selon les dernières données de Bercy, à ce jour, 691.712 prêts ont été accordés pour un montant de 141 milliards d’euros , en dessous de l’enveloppe totale de 300 milliards prévus par le ministère de l’Economie à leur lancement en mars 2020. Parmi les principaux bénéficiaires, les secteurs du commerce, de l’hébergement-restauration ou encore de la construction.
Baisse des prévisions de défaut
Le taux de recours, qui avait été très élevé durant les premiers mois de la crise sanitaire, est en diminution, affirme aujourd’hui Bercy, mais le maintien du dispositif doit permettre aux entreprises qui peinent encore à se relancer de profiter d’une reprise plus forte que prévu. Au troisième trimestre, le PIB a grimpé de 3 % et la prévision de croissance pour 2021 s’établit désormais à 6,25 % .
Les prévisions de défaut sur ces prêts ne cessent par ailleurs de diminuer. Depuis la création des PGE, seules 3.944 entreprises ont fait l’objet d’une procédure judiciaire pour cessation de paiements. Soit un taux de défaut de 0,6 % , selon des données de la Banque de France auxquelles ont eu accès « Les Echos ». L’institution, qui avait constaté en septembre un recul de 25 % des défaillances par rapport à la même période l’an dernier, estime également qu’il n’y aura pas de vague de faillites dans les mois qui viennent.
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