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La performance est légèrement meilleure que les anticipations des économistes.

À Washington

Les États-Unis sont bien partis pour connaître cette année la croissance la plus forte depuis 1984. Selon la première estimation officielle, l’expansion de janvier à mars a atteint un rythme annuel de 6, 4%. La performance est légèrement meilleure que les anticipations des économistes.

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Quatre facteurs importants dopent la demande en ce début d’année. Le premier tient au plan de relance adopté peu après Noël sous Donald Trump. D’un montant total de 900 milliards de dollars, il a prolongé les aides aux chômeurs de longue durée, ainsi qu’aux entreprises, tout en versant pour 166 milliards d’aides directes aux consommateurs sous la forme de chèques émis par le Trésor. Début mars, sous la présidence de Joe Biden, un nouveau paquet législatif de relance, d’un montant de 1900 milliards dont 400 milliards également sous forme de chèques du Trésor, a mis en place.

Troisième source de l’envolée de la consommation: le succès des campagnes massives de vaccination. Le pic de la pandémie est intervenu début janvier aux États-Unis. L’inoculation à ce jour de 43% de la population au moins avec une dose, et de 30% avec deux doses, permet non seulement un déconfinement progressif, mais relance immédiatement la consommation, grâce à la réouverture des bars, restaurants, cinémas et liaisons aériennes.

Surplus d’épargne accumulé

En outre le surplus d’épargne de l’ordre de 1600 milliards de dollars, accumulé durant les mois de confinement, est maintenant utilisé par les Américains vaccinés qui retrouvent confiance. Selon le Département du commerce, les dépenses de consommation explosent au rythme de 10, 7% au premier trimestre. L’investissement connaît une accélération équivalente. Le retour de la consommation et de la confiance est conforté par la chute du chômage à 6% en mars et l’accélération de l’embauche.

Pour autant,la Réserve fédérale maintient sa politique ultra-stimulante et promet de s’y tenir tant que le niveau de l’emploi ne se sera pas rapproché de son niveau antérieur à la pandémie. Fin mars il manquait encore 8, 4 millions d’emplois aux États-Unis par rapport à février 2020, soit 5, 5% de la population active.

Via : https://www.lefigaro.fr