Publié le 13 nov. 2020 à 6:45Mis à jour le 13 nov. 2020 à 8:40
Simple accident de parcours ou point d’inflexion pour les géants de la tech à Wall Street ? En début de semaine, avec la victoire de Joe Biden et l’annonce par Pfizer et BioNTech d’un vaccin avec un taux d’efficacité de 90 % , les investisseurs ont subitement – et peut-être un peu vite – vu leur horizon se dégager. L’euphorie a entraîné un repositionnement massif – en faveur des secteurs massacrés par la crise sanitaire et aux dépens de la tech -, amplifié par les algorithmes des gestions quantitatives.
« On était largement au-delà des courbes de distribution normales, dans une zone statistiquement impossible, une sorte de cygne noir [théorie de Nassim Nicholas Taleb, qui nomme ainsi les événements non anticipés et déstabilisateurs sur les marchés, NDLR] inversé », décrit un analyste quantitatif. A la clé : une envolée des indices boursiers sur de nombreux marchés mondiaux (le CAC 40 a progressé de près de 8 % lundi et repris plus de 1,5 % mardi). Mais pas sur le S&P 500, dont la performance est restée très raisonnable. Et encore moins sur le Nasdaq, qui a clôturé en baisse lundi et mardi. Le point commun des deux indices stars de Wall Street : le poids des Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Ils représentent plus de 20 % du premier et plus de 40 % du second.
Via : https://www.lesechos.fr