Le marché de l’immobilier a largement évolué du fait de la crise sanitaire. Dans certaines villes de province, les prix se sont envolés, réduisant le pouvoir d’achat des locaux.
Les prix de l’immobilier ont connu de nombreuses évolutions depuis 2017, notamment du fait de la crise du Covid. La pandémie a notamment poussé de nombreux ménages à s’installer en province, pointe Le Figaro Immobilier. Des villes jusqu’ici délaissées et donc aux tarifs avantageux ont par conséquent vu le prix du mètre carré s’envoler. Une situation qui peut faire des heureux parmi les propriétaires, mais correspond à une perte de pouvoir d’achat pour les locaux. Certaines villes connues à la fois pour leur qualité de vie et le marché immobilier attractif ont vu les prix augmenter de plus de 30 % en cinq ans.
L’immobilier victime d’un « engouement post-Covid »
Selon le classement du pouvoir d’achat immobilier établi par Le Figaro, basé sur les chiffres de Meilleurtaux, c’est Angers qui connaît l’évolution la plus impressionnante. Dans la ville du Maine, le prix du mètre carré a augmenté de 65,1 %, passant d’une moyenne de 2 130 euros à plus de 3 500. Un ménage qui pouvait se payer un appartement de 96 m² en 2017 devrait donc en 2022 se contenter pour la même somme de 60 m². A 1h30 de Paris en TGV et un avec un cadre de vie apprécié des familles, Angers a été « victime de son succès » et d’un « engouement post-covid hors du commun », analyse Maël Bernier, de Meilleurtaux.
Les prix ont également augmenté de près de 30 % à Lyon, Nantes ou Rennes, où le pouvoir d’achat immobilier moyen recule de 11 m² jusqu’à 16 m² selon les localités. Mais même des villes réputées peu attractives comme Le Havre ou Saint-Etienne connaissent cette situation. Il y reste possible cependant d’y acquérir des logements spacieux. Le pouvoir d’achat immobilier à Saint-Etienne est ainsi estimé à 139 m² (-13) et à 90 m² (-15) au Havre.
Les prix ont en revanche relativement peu évolué à Nîmes, Grenoble, ou au Mans, où les acheteurs peuvent même espérer gagner quelques mètres carrés. A Paris, les prix ont encore augmenté (+ 27,4 %), et le pouvoir d’achat immobilier s’établit à 19 m², soit quatre de moins qu’en 2017.