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Publié le 27 janv. 2022 à 12:58Mis à jour le 27 janv. 2022 à 13:10

Le plus grand fonds souverain au monde, celui de la Norvège, a enregistré un rendement de son portefeuille de 14,5 % en 2021, supérieur de 0,7 % à son indice de référence. Il s’efforce chaque année de faire mieux qu’un indicateur composite (action, obligation, immobilier) sans prendre trop de risques.

Il a engrangé 157 milliards d’euros, portant ses capitaux à 1.235 milliards d’euros. Cette masse d’argent colossale représente plus de trois fois le produit intérieur brut de la Norvège en 2021. Elle n’est pas distribuée à sa population mais épargnée à long terme dans la perspective de la fin de la manne pétrolière du pays, dans quelques décennies.

Le fonds d’investissement étatique contribue modestement à l’équilibre budgétaire du pays lors des crises ou des récessions. Il avait gagné 10,9 % en 2020, soit 104 milliards d’euros . En deux ans, il a ainsi accumulé 260 milliards d’euros, mais 2022 s’annonce sous des auspices bien moins favorables.

Face à la bulle

Ses actifs ont chuté de 4,5 % à 1.180 milliards d’euros depuis le début de l’année, du fait de la très forte exposition du fonds aux actions (72 %), notamment les valeurs technologiques américaines comme les GAFAM, qui comptent parmi le top 10 de ses plus fortes participations.

Aléas boursiers

L’année dernière, le fonds a surtout profité de ses investissements sur les actions, qui lui ont rapporté 20,8 %. Les valeurs technologiques de son portefeuille ont bondi de 30,2 %. Le fonds norvégien doit l’essentiel de sa performance de long terme mais aussi de ses risques à ses investissements sur les actions.

Son portefeuille obligataire, qui pèse pour le quart de ses capitaux, a été affecté par la remontée des taux d’intérêt et a perdu 1,9 %. Ses placements dans l’immobilier non coté ont enregistré un gain de 13,6 %, mais ils ne représentent qu’une part modeste (2,5 %) de son portefeuille global.

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