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Si les prix atteignent des sommets, les ventes ont nettement ralenti au troisième trimestre.

« On n’a jamais vu un prix au mètre carré aussi fort en France ». Laurent Vimont, président de Century 21, a évoqué une hausse des prix historique sur BFMTV le 4 octobre. Ils atteignent près de 3.900 euros le mètre carré en moyenne pour les appartements, ce qui représente 7,3% de hausse sur un an. « A Paris, on est à 10.500 euros », a précisé Laurent Vimont, soit des prix stables. Pour les maisons, le mètre carré est à 2.356 euros, une augmentation de 11%. Au sein du réseau immobilier, le montant moyen d’une transaction est de 268.639 euros pour les maisons, et de 229.533 euros pour les appartements. L’apport personnel nécessaire pour acheter augmente aussi, il doit représenter désormais 13,1% du montant de l’acquisition. C’est trois points de plus qu’au premier semestre.

Forte hausse de la demande de maisons

C’est dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur que les prix ont le plus augmenté. Ils ont flambé de 31,2% entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021. La Bretagne a aussi connu une forte hausse, de 24% pour les maisons et les appartements. De plus, la Normandie a connu une hausse de 19% des prix des maisons et de 14,5% des prix des appartements. De manière générale, la demande pour les maisons est en forte progression (+18 % au national), davantage que pour les appartements (+10 %). Ce qui traduit « l’envie des Français de gagner en surface et de disposer d’un extérieur« , indique pour sa part le réseau Laforêt.

Pouvoir d’achat égratigné

Pour autant, les prix pèsent sur le marché, même si la demande est là. L’activité connaît ainsi au troisième trimestre un « net ralentissement », selon Century 21 : -18,8% de transactions sur le segment des maisons par rapport au troisième trimestre 2020, et -10,6% sur le segment des appartements. « C’est une valse à trois temps. (…) Quand les prix ont trop monté, les volumes de ventes se grippent. Quand les volumes de vente se grippent, les acheteurs ne peuvent plus acheter. A ce moment-là, les vendeurs baissent leurs prix et les volumes peuvent repartir », a encore expliqué Laurent Vimont sur BFMTV. 

Autre effet de l’inflation des prix de l’immobilier : la proportion des moins de 30 ans et des 30/40 ans baisse. « Ce sont les secundo-accédants qui tirent leur épingle du jeu en profitant des plus-values générées par la vente de leur précédent logement », souligne encore Century 21. 

« Petit coup de froid »

Le président du réseau s’est pour autant montré confiant : « C’est une cocotte-minute, l’immobilier, le marché de l’ancien. Quand il y a un excès, ça purge. Une fois que c’est purgé, ça repart tranquillement. Il ne faut pas s’affoler, c’est un petit coup de froid (…), mais je ne suis pas certain qu’on fasse autant de transactions en 2021 qu’en 2020 », selon l’expert. D’autant que plusieurs signaux seront à surveiller sur le marché. « L’inflation qui se dessine, et qui pourrait s’accompagner d’une remontée progressive des taux d’intérêt« , d’abord selon Laforêt, mais aussi « l’augmentation des coûts des travaux de rénovation énergétique liée à un prix des matières qui s’envole et sera peut-être un frein à l’accession ou à la location dans les mois à venir ».

Via : https://www.mieuxvivre-votreargent.fr