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D’«adresse» à «ZCash» en passant par «hachage», «clé publique» ou «attaque de malléabilité», l’Université de Genève a mis en ligne ce jeudi un lexique très complet du vocabulaire des cryptomonnaies et de la blockchain. Ce travail académique vise à démystifier ces nouvelles technologies auprès du grand public, en 150 expressions.

Finance décentralisée, preuve d’enjeu, monnaie numérique de banque centrale, preuve de travail: le monde de la blockchain est parsemé de notions nouvelles, parfois complexes et souvent nébuleuses pour le grand public. «Nous avons voulu sélectionner les plus importantes et les définir avec une rigueur académique, en mêlant nos connaissances juridiques, financières et techniques», résume Olivier Depierre, l’initiateur de ce lexique et ancien avocat spécialisé dans les nouvelles technologies.

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A côté des technologies elles-mêmes, des personnages clés de l’histoire des cryptomonnaies sont également présentés dans ce lexique. A commencer par Satoshi Nakamoto, le pseudonyme utilisé par le ou les concepteurs du bitcoin, et les principaux suspects qui pourraient se cacher derrière (Nick Szabo, Hal Finney ou Craig Wright). Mais aussi le Genevois David Marcus, l’initiateur du projet de cryptomonnaie Libra (devenue Diem) soutenu par Facebook ou le cryptographe américain David Lee Chaum.

Projet en anglais et en allemand

«Avec nos quatre regards croisés, nous avons fait un tri parmi les expressions de la sphère blockchain et cherché une façon de présenter les choses qui soient comprises par un public le plus large possible», enchaîne Jean-Henry Morin, professeur au Centre universitaire d’informatique de l’Université de Genève. Autre ambition, apporter une objectivité qui fait souvent défaut dans le monde des cryptos, poursuit Michel José Reymond, avocat, docteur en droit et l’auteur d’une des premières présentations académiques de la blockchain à Genève, en 2016: «Un des défauts de la sphère crypto est que les personnes qui occupent cet espace ont souvent quelque chose à vendre.»

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Le contenu du lexique est appelé à évoluer «car de nouveaux termes apparaissent en permanence, tandis que le sens des mots existants peut évoluer avec le temps», précise encore Cyril Lapinte, développeur et pratiquant de la Finance décentralisée (DeFi – bien sûr définie dans le lexique). Les quatre auteurs espèrent créer des versions anglaise et allemande de leur lexique.

Via : https://www.letemps.ch