L'endettement des entreprises pourrait devenir une préoccupation majeure pour la Banque de France en cas de reprise économique trop lente. L’endettement des entreprises pourrait devenir une préoccupation majeure pour la Banque de France en cas de reprise économique trop lente. (Crédits : Stephane Mahe) La principale inquiétude du superviseur porte sur l’endettement des entreprises, qui pourrait peser sur la rentabilité des banques dans un scénario de reprise molle et de hausse des faillites. En revanche, la situation de l’endettement des ménages n’est pas à ce stade une source de préoccupation, selon le rapport semestriel sur les risques du système financier français.

Pour les banques et les assureurs, tout va bien… du moins jusqu’ici. Le message de la Banque de France, lors de la présentation, ce jeudi, de son rapport semestriel sur les risques du système financier français, se veut rassurant. Avec un bémol qui repose sur un mot clé : l’incertitude. « Selon la durée de la crise sanitaire, nous avons des situations actuellement sous contrôle qui pourraient passer à des situations d’insolvabilité », note Sylvie Goulard, sous-gouverneure de la Banque de France. Mais, à la fin de l’année 2020, la matrice des risques apparaît globalement stable d’un semestre à l’autre.

Endettement de précaution

Sans surprise, le principal point d’inquiétude concerne la hausse de l’endettement brut des sociétés non financières, en partie liée aux mesures de soutien des pouvoirs publics. La dette brute des entreprises a augmenté de 175 milliards d’euros entre mars et septembre 2020 (soit 2,5 fois plus vite que sur la même période en 2019), dont 121 milliards pour les seuls prêts garantis par l’Etat (PGE), dont l’encours frôle les 130…

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