TESLA INC

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Le Cac 40 s’enfonce, Wall Street sous la pression des « techs », Tesla chute | Crédits photo : Photo by Afif Kusuma on Unsplash

La Bourse de Paris a effacé son rebond de la veille, plombée par le retour des tensions commerciales sino-américaines, ainsi que par celles liées au Brexit. Fermée lundi pour la fête du Travail, Wall Street est également attendue en baisse et notamment le compartiment technologique après son récent décrochage. Selon le Financial Times, la holding japonaise Softbank est la fameuse « baleine » qui a investi plusieurs milliards de dollars en août dans des options d’achat (calls) sur les poids lourds de la high tech américaine, contribuant ainsi à la récente série de records du Nasdaq, mais également à sa volatilité.

Les contrats futures sur Nasdaq reculent de plus de 2% et ceux sur indice Dow Jones plient d’environ 0,8%. Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet cèdent entre 3% et 5% en avant-Bourse à New York, tandis que Tesla chute de 15% alors que le titre n’a pas été intégré dans l’indice S&P 500 lors de la révision intervenue vendredi soir.

A Paris, STMicroelectronics, Atos, Capgemini et Worldline perdent entre 3% et 4% alors que le Stoxx 600 de la technologie accuse la plus forte baisse sectorielle en Europe (-3%). « Septembre est bien parti pour confirmer sa réputation de mois difficile, et avec le retour du Brexit également à l’agenda, il semble que l’aversion au risque soit le thème du jour », écrit Chris Beauchamp, chef analyste marché chez IG.

Trump s’en prend de nouveau à Pékin

Vers 14h30, le Cac 40 recule de 1,91% à 4.957,,08 points dans un volume d’affaires d’à peine 1 milliard d’euros.

Aux Etats-Unis, Donald Trump a de nouveau évoqué hier la perspective d’un « découplage » des économies américaine et chinoise, qui, selon lui, ne ferait pas perdre d’argent aux Etats-Unis. Washington envisage également d’interdire les importations de produits contenant du coton en provenance du Xinjiang en raison des violations des droits de l’homme dans cette province. Le locataire de la Maison-Blanche menace également de sanctionner les entreprises américaines créant des emplois à l’étranger et d’écarter celles qui externalisent en Chine des contrats fédéraux aux Etats-Unis.

Boris Johnson prêt à un Brexit sans accord

La question du Brexit revient également sur le devant de la scène alors que Boris Johnson n’écarte pas de mettre fin aux discussions si un accord avec l’Union européenne n’est pas scellé d’ici au 15 octobre. Les négociations doivent reprendre ce mardi et les Britanniques ont clairement laissé entendre qu’ils étaient prêts à partir sans accord. Boris Johnson n’écarte pas de se contenter d’une relation commerciale avec l’UE sur la base des règles de l’Organisation mondiale du Commerce faute d’un accord satisfaisant.

Airbus rechute, Europcar veut négocier sa dette

Grands gagnants de la séance d’hier, Airbus et Safran reculent de plu de 4%, tandis que les compagnies aériennes sont affectées par les nouvelles restrictions liées à la crise sanitaire qui touchent les transporteurs britanniques en termes de destinations.

Idem pour le secteur automobile avec un recul de près de 2% pour Renault, tandis que Peugeot et Michelin cèdent autour de 1%.

Sanofi résiste (+0,3%). Neuf groupes pharmaceutiques et biotechnologiques lancés dans la course au vaccin contre le Covid-19, se sont engagés à privilégier la sécurité en respectant les procédures de contrôle et d’essais cliniques requises avant de les soumettre à autorisation. Au-delà du groupe français, les autres signataires de cette lettre pour le moins inhabituelle sont AstraZeneca, BioNTech, GlaxoSmithKline, Johnson & Johnson, Merck & Co, Moderna, Novanax et Pfizer.

Sanofi a par ailleurs annoncé ce matin que les données à long terme relatives à son médicament Dupixent montraient une amélioration soutenue de la fonction respiratoire et une réduction des exacerbations sévères chez les adultes et adolescents souffrant d’asthme modéré à sévère.

EDF abandonne 8%. L’énergéticien a fait état d’une baisse de 17,6% sur un an de sa production nucléaire en août. Il lance par ailleurs une émission d’Océanes pour plus de 2 milliards d’euros.

Europcar Mobility Group décroche de près de 36% après avoir inscrit un plus bas historique à 0,729 euro (-40,2%). Le loueur de voitures a fait part de son intention d’ouvrir des discussions avec ses créanciers en vue de restructurer sa dette face à la lenteur de la reprise des locations de voitures dans un contexte de remontée des cas de coronavirus, notamment en France. Au 30 juin 2020, la dette nette corporate du groupe atteignait 1,25 milliard d’euros.

Via : https://investir.lesechos.fr